Cet entretien revient sur le quotidien et le métier d'ouvrier caviste, dans une cave coopérative. Sont abordés l'apprentissage des gestes et des techniques (savoir-faire), les conditions de travail, l'arrivée des innovations techniques et l'adaptation du travail qui en a découlé.

Au cours de cet entretien, Christian Jojot, viticulteur aubois, dresse un état des lieux historique de l'agriculture et de la viticulture dans l'Aube, et développe la gestion de l'exploitation familiale, rappellant ensuite la particularité du vignoble des Riceys, situé dans la côte des Bars. Président de la cave coopérative des Riceys, il se remémore la fondation de la coopérative, les débuts, son fonctionnement, ses activités, l'image renvoyée, les évolutions vécues. Il évoque ensuite les 80 ans de la coopérative.  Il revient sur la notion d'identité champenoise et la spécificité de la Champagne viticole, dénoncant l'isolement engendré par l'échelle des crus. Il conclut l'entretien par son engagement dans la vie syndicale et politique de la Champagne viticole (SGV, Fédération des coopératives, Union auboise, Alliance Champagne). 

Cet entretien pose l’historique de la fondation de la coopérative vinicole de Janvry (aujourd’hui Germiny-Janvry-Rosnay (GJR)), à travers une rétrospective du vignoble champenois avant/après la Seconde guerre mondiale, et l’arrivée du premier contrat interprofessionnel.

Ainsi, René Lamblot, viticulteur et président de la coopérative, relate le contexte et les motivations qui ont présidé à la création d’un tel regroupement en 1961, à l’explosion de la manipulation, ainsi qu’au développement de la marque locale de Champagne de l’Auche. Enfin, il énonce le fonctionnement et l’organisation de cette coopérative indépendante, par l’exposé d’une gestion du personnel et d’une commercialisation particulières.

Deux thématiques s’entrelacent tout au long de l’entretien, dévoilant la réalité économique du vignoble champenois face à la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que les mutations des pratiques et de l’organisation commerciale du monde viticole.

Paul Bara, vigneron à Bouzy, revient sur les conséquences de la crise de 1929 et examine l’impact du conflit de 1939-45 sur l’économie viticole. Ces périodes de bouleversements voient naître une prise de conscience des vignerons, entraînant le développement de la manipulation au cœur du vignoble et la construction de caves, et l’évolution du rôle des femmes. L’interviewé décrit ensuite la création du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC), ainsi que la genèse de la convention collective. Enfin, il met en lumière les liens entre syndicalisme et coopératives, avec d’une part l’évocation du syndicalisme chrétien et son rôle dans la création de la Coopérative des Grands Crus, et d’autre part celle du syndicalisme anti-phylloxérique et son rôle dans la lutte contre le phylloxera et la création des coopératives d’approvisionnement.

Dans cet entretien, nous sommes invités à visiter les installations du centre vinicole de la coopérative Nicolas Feuillatte, sise à Chouilly, au cours de laquelle l'informateur nous explique le fonctionnement du centre vinicole, ses prestations, les adhérents coopérateurs, les clients, l'élaboration et le stockage ainsi que les produits et leur commercialisation, tout en visitant les cuveries, les chaînes de production, dégorgement et dosage, les stocks de bouteilles sur latte, le remuage en gyropalette et enfin les bouteilles stockées en tas avant le départ.

Les dernières minutes dans le lieu de stockage des bouteilles on peut voir quelques toiles d'artistes commandées par la coopérative autour d'une cuvée particulière à Nicolas Feuillatte, la cuvée Palme d'Or.