Ce troisième entretien d'Henri Chappier, ouvrier caviste et viticulteur à la retraite, est axé sur son évolution professionnelle. Evoquant le travail du vin en cave pour la maison Oudinot, l'interviewé revient sur l'installation de son exploitation (vignes, matériel, cave). Il mentionne les chantiers, la vente de ses raisins au Négoce (maison Heidsieck Monopole), le tirage de son vin, le pressurage en prestation. Ce faisant, il se remémore la pratique culturale de la vigne (labour, cheval, buttage, boues de ville, taille, enherbement, etc.), l'organisation des tâches en fonction des saisons, l'arrivée de la mécanisation et l'évolution des traitements. Revenant sur l'Occupation de la Marne, il raconte les pénuries et les difficultés de ravitaillement en matières premières. Henri Chappier revient ensuite sur le reclassement des terres agricoles en terrains à vignes par le CIVC, et les transformations du paysage champenois qui en ont découlé. 

Cet entretien propose la vision de l'activité économique et commerciale d'un village viticole champenois avant 1950. Les différents secteurs sont mentionnés (vignoble et négoce, chemins de fer, gravière, scierie, usine à gaz, artisanat, etc.), le rôle prégnant du canal est évoqué. L'entretien se focalise sur l'activité viticole, la livraison du raisin, la coopération. Enfin, c'est l'occasion de se remémorer la célébration de la Saint Vincent, fête des vignerons, et la Saint Jean, fête des cavistes.

Cet entretien est consacré à Serge Tranoy, instituteur à la retraite. L'interviewé rappelle son parcours scolaire pour devenir instituteur. Il développe ensuite ses différents postes. Ce faisant, il revient sur les conditions de vie dans son village natal, Cumières, posant le contexte socio-économique avant-guerre. Il raconte le quotidien des viticulteurs, mais également des ouvriers vignerons employés chez des négociants. Il rappelle le sentiment du personnel de Maisons de champagne d'appartenir à une affaire familiale. Il détaille les activités des métiers du travail du vin en caves, la polyvalence et la formation sur le tas. Serge Tranoy revient ensuite sur l'exploitation familiale (pluri-activités), notamment sur la constitution du vignoble et l'importance de la transmission. Il note alors les débuts de la manipulation dans le village, l'évolution des techniques, du matériel et des métiers. 

Cet entretien met en lumière le parcours personnel et professionnel de Marie-Thérèse Leblanc. Revenant sur son enfance et l'exploitation familiale, elle évoque les conséquences de la Seconde Guerre mondiale, la mobilisation, l'évacuation et le retour d'exode dans son village champenois, Ambonnay. Elle se remémore la vie quotidienne, l'organisation des journées, les loisirs, la présence allemande. Mentionnant la pluri-activité de l'exploitation familiale, elle met en avant le travail de la vigne, la vente du raisin, la coopérative. Après le récit de son mariage et de son installation à Dizy, elle rappelle l'évolution des techniques (mécanisation), l'impact sur l'organisation des activités, son apprentissage du "métier" de vigneron (taille, achat de vignes, etc.) et l'adéquation avec la vie de femme au foyer.

Cet entretien présente le monde vigneron champenois, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Au coeur d'un village en particulier, la vie quotidienne est détaillée, entre l'école, les divers travaux (lavoir, vignes, arbres fruitiers) et la vie familiale. Ce faisant, le témoin mentionne l'existence de l'école ménagère, les enseignements dispensés. Puis vient l'occasion d'introduire le travail des femmes, dans les vignes, les méthodes de greffage et de taille à l'oeuvre, l'évolution des traitements et des techniques. Le développement de l'exploitation et du vignoble sont évoqués. Le témoin revient ensuite sur la Saint Vincent dans son village. L'entretien se poursuit avec la mention de la création de la coopérative du village en 1947. Enfin, il s'agit de pointer l'investissement du Crédit Agricole envers le Vignoble.  

Cet entretien est consacré à Bernard Leblanc, ouvrier viticole à la retraite. Revenant sur la mobilisation et l'évacuation  qui a suivi, l'interviewé développe le retour d'exode et les débuts de l'Occupation dans son village, Dizy. Il mentionne les conditions économiques de l'époque, la réalité du marché du champagne, les conditions d'exercice de son activité professionnelle dans les vignes. Ce faisant, il évoque l'adaptation des traitements (pénurie de sulfate de cuivre, bons, engrais), le rôle du CIVC, l'organisation après la Libération. 

Réalisé dans le cadre de la collecte de mémoire "La Marne sous l'Occupation", cet entretien est consacré à Roger Poirot, viticulteur récoltant manipulant. Présentant son parcours personnel et professionnel, l'interviewé revient sur la constitution de l'exploitation et du vignoble familial à Vertus. Ce faisant, il développe le métier de viticulteur, détaille les pratiques culturales de la vigne. Il évoque la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences (bombardements, reprise de l'activité viticole, réquisitions, rationnement du cuivre, etc.) : la mobilisation, l'évacuation, l'Occupation. Roger Poirot revient ensuite sur la mise en place progressive de la Résistance, la réalité de la collaboration, la Libération. Enfin, il conclut l'entretien sur un état des lieux du vignoble champenois après le conflit, les débuts de la manipulation, la coopération. 

Cet entretien contextualise les débuts de la manipulation et pose la genèse des premiers vignerons récoltants manipulants à Verzenay. L'entretien se focalise sur les caves : l'usage, le creusement (craie) et l'architecture (cave voûtée), l'évolution dans l'aménagement. Ce faisant, le travail du vin en cave, le développement des techniques et du matériel, sont explicités. 

Cet entretien est consacré à Dany Fevre, viticulteur récoltant manipulant. Posant le contexte du vignoble et de l'exploitation familiale et de son évolution (développement de la production, commercialisation, location, plantations, choix des cépages), l'interviewé revient sur son parcours personnel et professionnel, sur la représentation du vignoble et du viticulteur champenois. Ce faisant, il évoque l'évolution du travail de la vigne (vignes en foule, mécanisation, taille) et du vin, les débuts de la manipulation, la coopération, les aides de l'organisation professionnelle viticole champenoise et son engagement syndicaliste. L'entretien aborde également les notions de viticulture biologique, raisonnée, biodynamique. L'interviewé insiste sur la transmission des valeurs et des savoir-faire viti-vinicoles entre générations. Enfin, Dany Fevre conclut l'entretien par la visite des bâtiments vinicoles anciens et modernes, l'organisation et l'historique des caves, de la cuverie, du pressoir.